Jusqu'au 9 novembre à la Galerie Anagama de Versailles

Photographie, céramique, peinture, raku: voici une exposition à visiter à la galerie Anagama à Versailles jusqu'au 9 novembre.

Monique Gourgaud est entrée en 1970 à l’atelier d’Edouard Mac’Avoy, célèbre peintre portraitiste, qui lui a fait rencontrer Seiji Togo. Le maître nippon lui a offert de le présenter en 1978 à Tokyo dans le musée qui porte son nom. La firme Mitsukoshi réitèra une exposition l’année suivante. Monique Gourgaud passe plus de 8 heures par jour devant son chevalet, retouchant à l’infini ses toiles.

Les expositions se succèdent dans  le monde entier : Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Grande Bretagne, Pays-Bas, Suède…, avec la consécration à l’Orangerie du Sénat en 1997, puis le Musée de la Monnaie de Paris en 2006.

M. Gourgaud a reçu des mains d’Arnaud d’Hauterives, Secrétaire  Perpétuel de l’Académie des Beaux- Arts, les insignes de Chevalier des Arts et des Lettres:

"L'oeuvre de Monique Gourgaud nous apparait comme parfaitement incongrue, hors du temps. Ni réaliste, ni symboliste, ni surréaliste, elle est tout simplement elle-même. Mac’Avoy parlait de l’étonnante séduction concernant les œuvres de Monique Gourgaud, y découvrant une complicité inattendue avec l’Extrême-Orient, la Flandre du XVIIe siècle et avec le mystère. Ombellifères flamboyantes et nimbées de rosée, séneçons géants, épiphytes gorgés de sève peuplent les mondes immobiles, fossilisés et antédiluviens de l’artiste, d’où toute présence humaine est bannie. Seule, la note versicolore d’un colibri perce les frondaisons perlées de quelques matins étranges. Les fleurs nous apparaissent inquiétantes, dangereuses,  tantôt carnivores, tantôt vénéneuses et toujours séduisantes.  Ces mondes végétaux et animaux se côtoient, se chevauchent, s’enlacent, s’aiment…comme pour une parade amoureuse."

Après l’école du Louvre, un diplôme à l’Ecole d’Arts Appliqués à Duperré et deux années passées aux Manufactures Nationales, Fabienne Auzolle a étudié France et à l’étranger (Burkina Faso, Espagne, Italie, Etats-Unis…).

Elle enseigne à l’Ecole d’Arts Appliqués de Fontenay-sous-Bois et à l’Ecole du Louvre. Ses pièces en faïence et techniques mixtes sont exposées en galerie. Elles opposent temps anciens et modernité, tradition et innovation, matérialité et spiritualité. Fabienne Auzolle mêle plusieurs moyens d’expression : terre, métal, émaux, verreries, peinture, modelage, moulage, ciselure…

Delphine Laurent/ La Revue de la Céramique et du Verre. 2006: 

 "Le baroque génère la luxuriance, c’est bien connu. Ces personnages ont un petit air des Ménines de Vélasquez et des Vierges bretonnes, sous une forme de buste reliquaire. Ils sont métissés des cultures très codifiées de Byzance, du gothique religieux et de l’art du XVIIe  siècle. En témoigne la richesse de leurs attributs, habits, coiffures et ouvertures : le métal doré, les pierres, les perles de couleurs et d’ivoire suggèrent le XIIe de Suger et honorent « le spirituel dans l’art ». L’essentiel est invisible pour les yeux, toujours caché et à découvrir, d’où la préciosité des éléments, parfois gardés sous des caches de verre."

Ronald Martinez est un photographe indépendant et autodidacte qui collabore depuis dix ans avec des peintres, des cinéastes, des comédiens, des danseurs, des stylistes et des modèles. Son studio photo, Le Reflet, s'est spécialisé dans les portraits d'enfants sur argentique en nir et blanc. Il a parfait sa technique de styliste à la Chambre Syndicale de la Haute Couture Parisienne. D'un séjour à NewYork, il a tiré environ 2000 clichés en noir et blanc dont le public parisien a profité dans diverses galeries.

Le peintre Ghass lui a confié la réalisation de son second ouvrage tité à 80 000 exemplaires. Ensemble, ils ont ouvert son premier studio photo, boulevard Haussmann. Ronald a réalisé de nombreux portraits d'acteurs et s'est associé à des agences de mannequins. photographe de plateau sur le tournage d'Americano, de Mathieu Demy, ses clichés des deux comédiens sont ceux de l'affiche américaine du film.

Vient alors la technique du clair-obscur: s’inspirant des innovations picturales des grands maîtres de la Renaissance, il a réalisé les Nus Divins, dont une partie en Italie à Bologne. Leur développement a été confié à Choï, le tireur d’Helmut Newton. Le succès fut immédiat; le catalogue est à la bibliothèque privée du Metropolitan Museum of Art à New York.
Ronald Martinez a rejoint la galerie Anagama en octobre cette année.

Après une formation de tourneur en céramique, Paul Beckrich a exercé son métier dans divers ateliers, puis il a créé le sien à Reims ainsi qu'une société spécialisée dans l’émail sur porcelaine. Une de ses sculptures a été presentee au Salon d’Automne du Grand Palais de Paris.

Aux Beaux-Arts de Caen, il a fait des études du corps humain. Paul Beckrich a poursuivi ses recherches sur la sculpture allant vers un travail figuratif sur le mouvement. Il travaille par modelage et assemblage de plaques et étirements, cherchant à saisir le mouvement instantané.

Sa recherche s’appuie sur la réalisation de personnages en céramique selon la technique raku, avec en 2006, ses premières créations en bronze.

Ses sujets sont inspirés par ses nombreux voyages à travers l’Afrique et l’Asie. Mais, au-delà du sujet, ce qui frappe, c’est cet étonnant mélange de mouvement et de légèreté.

Galerie ANAGAMA
Dominique de BERNARDI & Martine PANGON
5, rue du Bailliage
78000 VERSAILLES
Téléphone : +33 (1) 39 53 68 64